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Cest ce dernier, ainsi que le président de lassociation, M. Méir Polazinski, qui entreprendront, les démarches auprès du Consistoire et du Ministère de la Justice pour obtenir la reconnaissance légale (Arrêté Royal du 20/06/1910) et le titre de « Communauté Israélite Orthodoxe de Bruxelles » (CIOB) (Arrêté Royal du 11/08/1912). Etant donné lafflux continu dimmigrants, on envisage alors la construction dune grande synagogue. Mais ce nest quà partir de 1922, après la Première Guerre mondiale et ses bouleversements, que des actions sont entreprises dans ce but, sous la présidence de J. Zimmerman. |
Après examen de diverses propositions, on choisit, en 1926, un terrain denviron cinq cents mètres carrés, vendu par la Société Daman & Washer et situé au cur du quartier juif. Grâce à lappui du Consistoire et de son président, Franz Philippson, la pose de la première pierre peut avoir lieu le 26 septembre 1928. Larchitecte juif anversois Joseph De Lange, qui a déjà la construction de différentes synagogues à son actif, se voit confier également la réalisation de celle de la CIOB. Cest dans un climat et des conditions économiques et politiques excessivement précaires, que le bâtiment voit le jour. Linauguration a lieu le 6 avril 1933. Le même soir se tient, dans la Salle de la Madeleine, la première manifestation dopposition aux événements dAllemagne, à linitiative de Max Gottschalk. Quittant la ville de Dantzig en voie de nazification, le rabbin Sagalowitsch est désigné pour la fonction de guide spirituel de la CIOB. Ses préoccupations premières seront dun ordre inattendu, parce quil sagit principalement de problèmes dordre financier, mettant en péril lexistence même de sa communauté. Survient ensuite la Seconde Guerre mondiale, qui frappe les membres de la CIOB dune manière particulière, ceux-ci étant généralement, à cette époque, moins bien intégrés dans la société belge que nombre de leurs coreligionnaires. La difficulté, qui en résulte, de trouver les contacts opportuns, en temps utile, sera fatale à bon nombre dentre eux. |
Après la Shoah, le rabbin Steinberg sattellera à terminer les installations intérieures du bâtiment et veillera à la reconstruction spirituelle de la communauté. En relation avec celle-ci, une nouvelle initiative de la CIOB voit le jour : la création dune école juive. Grâce au dévouement et au dynamisme de quelques-uns, dont le Rabbin Steinberg lui-même et Monsieur S.B. Bamberger, naîtra lAthénée Maïmonide. Petit à petit, cette première des trois écoles juives de Bruxelles devient un monument dans la vie juive de la capitale. En dehors des offices, quelle organise tous les jours de la semaine, la CIOB gère la Commission de Surveillance de la Cacherouth pour la ville de Bruxelles et publie régulièrement une liste des produits cachères. La CIOB a également pris à sa charge les « bains rituels » , le Mikvè , quelle met à la disposition des fidèles qui en font la demande. Enfin, la CIOB offre aux intéressés laccès au « Tribunal rabbinique » , le Beit Din, institution qui fonctionne actuellement sous la direction du Grand Rabbin Chaikin, rabbin de la CIOB. |